Je t'ai lu et j'ai mis un petit moment pour oser te répondre. Après tout je crois que le déni de ta mère n'a pas de véritable importance, ce qui compte c'est ton ressenti mais ce qui compte surtout c'est ce que tu vas en faire, la façon dont tu vas dépasser tout ça et te construire dans ton autonomie, dont tu vas te forger ta propre sérénité. La bienveillance la plus sincère ne vient pas toujours (rarement seulement ?) de sa famille ; mise plutôt sur les familles choisies, les familles de coeur. Reçois en tous cas mon affection sincère (non non je ne sortirai pas les violons)

Hello Suna!

Tu sais, j'ai eu des réactions similaires avec ma mère au début... Arriver à discuter en gardant son calme de part et d'autre ne s'est pas fait du premier coup. Au début j'étais tentée de lui rentrer dans le chou pas très subtilement sous l'effet de la rancoeur et elle réagissait en conséquence, de manière encore plus virulente. Ensuite, j'ai essayé de façon plus posée en expliquant avec la meilleure volonté mais elle n'a pas entendu... elle déniait, comme ta mère. Un jour, je suppose que ça a fait son chemin au bout d'un moment, on a pu en parler et elle a compris de quoi je parlais et moi aussi j'ai compris que son attitude avait été sincère depuis tout le temps.

Mais le déni c'est normal je crois. C'est comme si on remettais en cause la compétence et les intentions de parents qui sont persuadés d'avoir fait leur maximum. C'est une réaction de défense à une attaque qui est légitime dans un premier temps. Je crois que si on était soi-même parents et que nos enfants essayaient de nous dire que leur enfance n'a pas été top en partie à cause d'eux, ce serait quelque chose de dur à avaler et de blessant si on a essayé de rendre ses enfants heureux.

Ne te décourage pas, et essaie de te mettre aussi un peu à sa place. En plus, apparemment, elle se confie à toi au sujet de ton père, signe que le dialogue est possible entre vous...

J'espère que ça ne te gâche pas trop les vacances et que tu profites bien du soleil du sud!! Moi j'ai regagné Paris et il fait pas beau!!! bouh!!

Bises et à bientôt!!

Titsu

tu as raison, il faut se mettre dans les chaussures des autres pour pouvoir penser le mieux possible.
je vais persévérer.

le problème, c'est que j'en arrive à me demander si c'est réellement arrivé ou si je l'ai rêvé...
mon ressenti est clair, mais quand elle me dit que ça n'a jamais existé, je me sens mal, je doute de moi, de mon ressenti, de la fiabilité de mes souvenirs d'enfant.

Peut-être que vous avez raisons toutes les deux : peut-être que tu as ressenti les choses qui se sont passées à cette époque avec une grande violence et que pour ta mère ça n'était pas le cas ou ça s'est atténué...

C'est bizarre, les souvenirs... moi aussi j'ai un souvenir d'enfance dont je ne peux pas décider si je l'ai rêvé ou s'il est réel... c'est très troublant... Bon courage Suna! plein de bisous! 

L'important ce n'est peut-être pas de savoir si les choses ont réellement eu lieu ou pas mais de faire en sorte que chacune vous puissiez entendre le ressenti de l'autre et surtout que ta mère entende que toi, tu as eu un ressenti violent et que ce n'est sûrement pas par hasard.