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I can't take my eyes off of you



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Miss Yuzu


bla...bli...




Dans le noir du venin, dans le bleu de l'absinthe...

Je hais ce coté sombre, nébuleux et confus
Qui remonte n'importe comment, n'importe quand
Et qui me rend malheureuse et peureuse.
Qui me fait pleurer sur Solitary ou Blue de Gackt.

Mrs Araignée Noire guette chaque baisse de régime.
Au moindre moment de faiblesse elle me saute dedans.
Et s'insinue dans les recoins les plus secrets.
Je sens son sang se mélanger au mien pour mieux imprégner chaque cellule.

"Hey bonsoir Mr. Blues, bonsoir Mr. Cafard
Bonsoir vielle compagne Mrs. araignée noire
J'vous avais pas sonné, j'préfère pas trop vous voir
Mais puisque vous êtes là, vous pouvez vous asseoir
On va se faire une fête rien qu'entre vous et moi
Nous arranger la tête les grands dans les petits plats"


Quand elle ne me submerge pas, je sais la mener où je veux.
Je sais lui rappeler ces itinéraires douloureux.
Ce soir était une soirée avec elle.
Elle s'est invitée.
Dans la demi obscurité de ma chambre, je la laisse se ballader.
Je sais que j'en ai besoin.
Je suis à un tournant de ma vie, elle a bien le droit
de me rappeler mes erreurs, mes peurs, mes chagrins.
Elle s'arrête sur des piles d'instantanés, un pliage, un taille crayon,
un souffle de vent d'hiver, la moiteur de l'été ailleurs,
le gout d'une poire juteuse, l'odeur particulière
de l'encens un soir d'été.
Elle jette un rapide coup d'oeil sur le calendrier
21 janvier, 19 octobre, 21 juillet, 19 janvier, 30 décembre...
Puis ses pattes l'entrainent sur un fil sur lequel l'équilibre ne peut être que précaire.
Et là, en équilibre sur ce fil, les sons, les odeurs, les sourires, les larmes se mélangent.
L'incertitude étreint le sourire, la solitude parade loin des salons enfumés
le lendemain repousse l'hier, tandis que moi, assise
au bord du Ryoan-ji, je contemple ce jardin de pierres.
Les yeux dans le vague, me revient ce haiku qu'il avait composé.

"Assis devant le Ryoanji
Il pense à son avenir
Et elle se souvient"

Les yeux mi clos j'entends la confiance sermoner la peur,
l'indépendance faire la fière devant l'enfance,
l'enfance narguer l'indépendance,
la honte et la timidité tenter d'étrangler la fierté féroce dans un coin...

Mais il est là.
Je vois son regard bleu qui ne me fixe pas.
Quand on marche côte à côte.
Perdu au loin.



"Dans le noir du venin
Ce qu’on est ce qu’on feint,
Dans le bleu de l’absinthe,
Chez les putes chez les saintes,
On se donne on se perd
À passer des frontières à trainer sous l’orage
Un jour vient le naufrage ;
Entre l’or et la faim
Accroché à ton sein
Dans le feu de l’étreinte
De nos corps qui s’esquintent
Dans les constellations,
Les sodominations,
Dans le faux dans le vrai
Dans le brut dans l’abstrait
Ne me laisse pas
À la lisière de nos rêves
M’éteindre entre tes lèvres
sous les voiles ou les croix
Au cœur de l’attentat… "

Dans le bleu de l'absinthe
Saez
Signé suna, le Vendredi 24 Septembre 2004, 04:27 dans la rubrique "Moi, Suna, 25 ans.".
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