Ma mère m'avait dit : "Elle ne va pas bien, je suis inquiète..."
Au téléphone, je ne m'angoissais pas...ma mère a parfois tendance à l'exagération...
Mais quand je t'ai vue...toute petite, si jeune, et si fatiguée...tu semblais à bout de souffle. La maladie est en train de te foudroyer...
On m'a dit "il ne faut pas l'émouvoir"...alors je suis restée souriante je t'ai prise dans mes bras...En posant ma main sur ta petit poitrine, j'ai senti le fautif, ce petit coeur qui bat trop fort et beaucoup trop vite...ce coeur malade qui te coupe le souffle...
Et je me suis rappelée tout...nos jeux, nos complicités, ton amour sans pareil, qui n'oublie jamais personne, ta douceur enfantine...tu ne connais pas le mal ni la méchanceté.
Tu es l'etre pur. Et tu t'éteins doucement...
Jamais ton essouflement ne s'apaise...
Toi qui a tant donné, nous ne pouvons rien pour toi...juste regarder, impuissants tes derniers instants, tes dernieres semaines, tes jours précieux...
J'ai du te laisser, pour remonter à Paris je ne serai sans doute pas la le jour où le destin coupera le mince fil qui te retient encore parmis nous...
Ma mère m'a dit "dis lui tout ce que tu as à lui dire, maintenant..."
Je ne l'avais pas attendue pour chuchoter à ton oreille tout l'amour que j'ai pour toi, ma petite fleur battue par le vent...
tu as le droit de partir, je sais que tu n'en peux plus...mais que tu luttes pour des gens comme moi qui t'aiment et qui te voudraient toujours vivante quelque part, au milieu de nous...
j'espere que tu as entendu...
Voilà...je peux pleurer.
à 10:37