--> on air : rien.
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère:
Un amour éternel en un moment conçu:
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celui qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas! j'aurai passé près de lui inaperçue,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour lui, quoique Dieu l'ait fait doux et tendre,
Il ira son chemin, distrait, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas;
A l'austère devoir, pieusement fidèle,
Il dira, lisant ces vers tout remplis de lui :
"Quel est donc cet homme?" et ne comprendra pas.
Texte de Félix Arvers (détourné en une version masculine)
Il a lu ces vers, et a compris...
Je l'ai perdu sans doute pour toujours...
Mais ce poème restera à jamais le poème de ma vie...
Sa simplicité, ses mots, son rythme...tout me rappelle cet instant où j'ai tendu vers lui ces mots, enfermés dans une enveloppe , qui allaient changer ma vie.
Mes plus beaux instants, mes plus grands chagrins
ont longtemps pris leur source en eux.
Ils portent en eux l'amour, la force, la résignation,
le doute, l'attente, le fossé, le départ, l'incompréhension...
En lisant ce poème aujourd'hui, je me rends compte que, déjà, toutes les réponses s'y trouvaient. La réponse à mes espérances était entièrement décrite dans chacun de ces mots...une sorte de prémonition...
Comme si le destin me le montrait à dessein.
Comme si je n'avais pas été assez attentive aux signes.
Comme si j'étais tombée dans un piège qu'on m'avait décrit en détails auparavant.
Comme si il fallait que je le réalise aujourd'hui...
à 09:42