Juste une ivresse pour que l'on cesse de boire, une cicatrice pour que l'on puisse y voir...
je crois que...je vois une lumière...
Paris commence à m'apparaitre comme autre chose qu'une ville hostile...
J'avoue que mon dernier samedi m'a fait un bien fou...et voir des gens brillants, éloquents passionnés et droits, m'a rappelé avec violence ce que je ne suis plus depuis quelques années...Etrangement, cette violente prise de conscience s'est traduite, non par un affalement pathétique (je suis experte en la matière), mais plutot pas un drole de mouvement que j'avais oublié jusque là...Je me redresse...
Je me souviens que j'ai tenu des salles en haleine en leur parlant de poésie japonaise...Je me souviens du bonheur du travail accompli...Je me souviens de la passion, de l'envie d'apprendre, de l'envie d'avancer...Je me rappelle avec exactitude mes projets, et mon sang recommence à frétiller dans mes veines à leur simple évocation...
Miss Yuzu aussi...par son courage et sa bonne humeur, me tire de mon gouffre chaque week end sans le savoir...Elle m'oblige à sortir de chez moi sans le savoir. Je feins la fille qui vérifie dans son agenda si elle peut ou pas...mais je dis toujours oui...
Au moment du rendez vous, je veux systématiquement annuler...je ne sais pas pourquoi...parceque je l'adore cette fille...mais je ne le fais pas...en plus elle n'a plus de téléphone, alors coincée la Tchenrezi !!
Je ne regrette jamais d'avoir décidé d'y aller.
Ca fait du bien de voir cette lueur au fond du tunnel...j'ai peur d'y croire, peur de retomber dans le noir...je dois agripper la rampe du tunnel, et ne plus la lâcher...et marcher marcher marcher vers la lumière...
à 01:53